Pour le 1er mois de 2023, le marché affiche une progression de +8,8% (+3,8% en données corrigées)
Avec 111. 940 immatriculations (VP), le marché français, pour le premier mois de l’année 2023, affiche une progression de +8,8% par rapport à janvier 2022. Un niveau de marché qui, cependant, reste très sensiblement en deçà du marché d’avant crise – un retrait de -28%, en effet, par rapport à janvier 2019.
Le contexte macro-économique, qui reste marqué par les tensions inflationnistes, continue de peser sur le moral des ménages et des entreprises. Les commandes, pour le 9ème mois consécutif, affichent ainsi un nouveau recul au mois de janvier tant pour le véhicules particuliers (VP) (-8,8%) que pour les véhicules utilitaires légers (VUL) (-30,2%).
La tendance baissière observée en 2022 sur le marché des VUL, se poursuit avec une baisse des immatriculations de 5,4% (avec 26.691 unités immatriculées) par rapport à janvier 2022.
En revanche, le marché du véhicule industriel enregistre un volume de 4.067 véhicules immatriculés sur le mois, soit une progression de +10,5% par rapport à janvier 2022.
La part de marché des véhicules électriques se maintient
L’électrification du marché se poursuit avec 14.649 véhicules 100% électriques vendus en janvier 2023, à comparer aux 10.219 unités immatriculées il y a un an. La part de marché du 100% électrique s’établit à 13,1% en janvier 2023, à comparer aux 13,3% observés sur l’ensemble de l’année 2022.
Les véhicules hybrides rechargeables qui marquaient un ralentissement sur le dernier trimestre 2022, affichent une part de marché de 9,2% en janvier 2023, à comparer aux 8,3% observés sur l’ensemble de l’année 2022.
Les véhicules full hybrides poursuivent leur progression avec une part de marché à 15,3% en janvier 2023, à comparer aux 12,4% observés sur l’ensemble de l’année 2022.
La confiance des ménages à 20% en dessous de sa moyenne de long terme
L’indice de confiance des ménages est resté stable en janvier, mais à un niveau historiquement bas : à 80, il se situe 20 % en dessous de sa moyenne de long terme (100), et proche de son plus bas niveau historique. Le solde d’opinion des ménages associé à l’opportunité de faire des achats importants a perdu 4 points en 2 mois, à -42, très en dessous de sa moyenne de long terme (-14).
Ces chiffres s’inscrivent dans un contexte inflationniste qui pourrait atteindre son pic au premier trimestre. En janvier, les prix à la consommation augmentent de 6 % sur un an.
Le prix des voitures neuves est en hausse de +9,2 % en décembre 2022 par rapport à décembre 2021 tandis que celui des voitures d’occasion progresse de +5,5 % sur un an.
Le marché européen enregistre, en 2022, son plus bas niveau depuis 1993
En 2022, selon les analyses publiées par l’ACEA, le marché des voitures particulières de l’Union européenne s’est contracté de 4,6%. Troisième année consécutive de recul du marché en Europe, après l’effondrement de 2020 (-24%) et les -2,4% observés en 2021.
Avec des volumes cumulés s’élevant à 9,3 millions d’unités, le marché européen affiche en 2022 le niveau le plus bas de la région depuis 1993, année où 9,2 millions d’unités avaient été enregistrées. Malgré une amélioration relative observée d’août à décembre 2022, ce nouveau recul s’analyse principalement en raison de l’impact très significatif des pénuries de composants au premier semestre.
Trois des quatre plus grands marchés de l’UE, restent en retrait par rapport à 2021, l’Italie affichant la plus forte baisse (-9,7%), suivie de la France (-7,8%) et de l’Espagne (-5,4%).
Si l’Allemagne parvient à afficher une légère croissance en 2022 (+1,1%), aidée par le bon résultat de décembre, il convient de rapporter ce chiffre aux records négatifs enregistrés en 2020 et 2021 outre-Rhin, plus bas niveaux annuels de ventes depuis la réunification. Au total, le marché allemand s’est réduit de plus d’un quart (-26%) depuis la crise COVID et, avec 2,6 millions d’unités en 2022, a perdu un million par rapport à ses volumes d’avant crise (2019).
Perspectives 2023 – Pour l’année 2023, l’ACEA, qui ne manque pas de souligner les « incertitudes », « espère » une progression du marché de 5 %, à 9,8 millions d’unités – un niveau encore en deçà de 25 % inférieur à 2019.
« Source : Cette information mensuelle accompagne la diffusion des données du marché automobile dont la PFA assure désormais la publication tous les mois. Elle vise à fournir un éclairage complémentaire aux chiffres fournis, et à diffuser des éléments d’actualité d’intérêt pour les entreprises de la filière automobile pour les aider à anticiper les tendances. »
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