Un 1er trimestre 2023 qui bénéficie d’un bon effet de rattrapage un an après le pic de la pénurie de semi-conducteurs
Avec 182 712 immatriculations (VP), le marché français, pour le mois de mars 2023, affiche une progression de +24 % par rapport à mars 2022. Un niveau de marché qui, cependant, reste encore très en deçà du marché d’avant crise avec -19 % par rapport à mars 2019.
Sur l’ensemble du 1er trimestre, avec une progression de 15 % par rapport à la même période en 2022, le marché français bénéficie d’un bon effet de rattrapage après les pertes observées il y a un an au plus fort de la pénurie de semi-conducteurs. Mais reste encore sensiblement en deçà du niveau d’avant-crise, avec -24 % par rapport à la même période en 2019.
Sur le marché des VUL, les immatriculations ont progressé de près de 4% en mars 2023 par rapport à mars 2022, mais ont reculé de 2,6% sur l’ensemble du premier trimestre.
Le marché du véhicule industriel poursuit, de son côté, sa progression, avec +14 % par rapport à mars 2022, soit une progression de 12 % sur le 1er trimestre.
La part de marché des véhicules électriques poursuit sa progression
L’électrification du marché se poursuit avec 64 884 véhicules 100% électriques vendus au 1er trimestre 2023, à comparer aux 43 510 unités immatriculées sur la même période il y a un an. La part de marché du 100% électrique passe désormais à 15,4 % depuis le début de l’année, à comparer aux 13,3% observés sur l’ensemble de l’année 2022.
Pour la première fois, deux voitures électriques apparaissent dans le Top 10 des voitures neuves en France.
Les véhicules hybrides rechargeables qui marquaient un ralentissement sur le dernier trimestre 2022, affichent une part de marché en légère progression à 8,7 % à fin mars 2023, à comparer aux 8,3% observés sur l’ensemble de l’année 2022.
Les véhicules full hybrides poursuivent leur progression avec une part de marché à 13,6 % à fin mars 2023, à comparer aux 12,4% observés sur l’ensemble de l’année 2022.
Au total, les véhicules électrifiés (100% électrique, hybrides rechargeables et hybrides) représentent désormais 46,3 % du marché pour le premier trimestre 2023 contre 40,7% sur la même période 2022, 30% pour T1 2021 et 18% pour T1 2020 et 6,8% en T1 2019.
11ème mois consécutif de baisse des commandes dans un contexte macro-économique défavorable
Les commandes de véhicules particuliers enregistrent une baisse sensible en mars (11ème mois de baisse), avec -21,7% par rapport à mars 2022.
Le moral des ménages reste d’ailleurs situé bien en dessous de sa moyenne de long terme, l’indicateur synthétique de confiance des ménages baissant de nouveau légèrement au mois de mars (à 81).
Le solde associé à l’opportunité de faire des achats importants est stable sur 1 mois mais bas (solde d’opinion à -40) par rapport à son niveau moyen (-14). Celui lié à l’intention d’achats de voitures se redresse de 2 points par rapport à février.
Selon l’estimation provisoire de l’INSEE (publiée le 31/03), les prix à la consommation augmenteraient en mars de 5,6 % sur 1 an (après +6,3 % en février et +6 % en janvier). On observe, à cet égard, une baisse des prix de l’énergie (4,9 % sur 1 an contre +14,1 % en février) consécutive à celle du prix du pétrole brut (83 $ le baril en février contre 93 $ en octobre).
La hausse des prix des voitures neuves continue de décélérer : +7,3 % en février après +8 % en janvier et +9,2 % en décembre. La hausse des prix des voitures d’occasion avait progressé en janvier et reste stable en février (+6 % sur 1 an).
« Ban 2035 » : le règlement définitivement adopté, suite à l’obtention d’un compromis entre Bruxelles et l’Allemagne.
Après la surprise du véto de l’Allemagne, en toute fin de procédure d’adoption du règlement portant sur l’interdiction de la vente de véhicules thermiques à l’horizon 2035, Bruxelles a annoncé un compromis avec les autorités allemandes et le texte a été définitivement approuvé par le conseil européen, sans changement par rapport à la version validée par le Parlement le 14 février dernier.
L’Allemagne exigeait des garanties sur la possibilité de poursuivre la commercialisation de véhicules thermiques au-delà de 2035, dès lors qu’ils rouleraient exclusivement avec des carburants synthétiques neutres en carbone (e-fuel). La commission s’est engagée à proposer rapidement deux textes allant en ce sens, en donnant des précisions sur la forme et le contenu du futur cadre réglementaire proposé.
Cette ouverture aux e-fuels au-delà de 2035 ne devrait pas modifier sensiblement les plans d’électrification des constructeurs, mais ouvre la voie à la prise en compte d’une approche des émissions de CO2 en analyse de cycle de vie et non uniquement « du réservoir à la roue ».
Les étapes suivantes seront le dépôt des textes annoncés par la commission d’ici septembre 2023, leur adoption (sous réserve de leur approbation) d’ici septembre 2024, sachant que le règlement adopté sur le ban 2035 prévoit par ailleurs une clause de revoyure en 2026.
« Source : Cette information mensuelle accompagne la diffusion des données du marché automobile dont la PFA assure désormais la publication tous les mois. Elle vise à fournir un éclairage complémentaire aux chiffres fournis, et à diffuser des éléments d’actualité d’intérêt pour les entreprises de la filière automobile pour les aider à anticiper les tendances. »
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